mardi 30 mai 2006

La Force de l'art : l'art contemporain, c'est sympa...(4)

UNE MANIFESTATION TRIENNALE,
200 ARTISTES,
7 000 m2
SOUS LA NEF DU
GRAND PALAIS, jusqu'au 25 juin
15 POINTS DE VUE SUR L'ART D'AUJOURD'HUI
Cette Force de l'art va constamment osciller et hésiter entre une affirmation défensive liée à son titre sous forme de slogan (voir billet La Force de l'art, un titre...) et une volonté de rendre présente la notion de jeu, d"entertainment" (comme on dit), de participation ludique ou de proximité via des "objets sympas".

L'art contemporain serait un grand terrain de jeu, un parc d'attractions pour riches ou pour gens branchés (ou les deux, peut-être...).
Suite dans le prochain billet
illustration : Gérard Deschamps, série pneumostructures, 2004photographie de l'auteur



Commentaires

J\\\'ai eu l\\\'occasion de voir le travail de Gérard Deschamps, l\\\'année dernière à Sélest\\\'Art, C\\\'est ludique, les ustensiles de plage qui composent les Pneumostructures, sont les instruments d\\\'une nouvelle servitude (in)volontaire, l\\\'écho des modes de vie que le capitalisme nous impose, transformant le quotidien dans le sens de ses intérêts immédiats, standartisant les existences par le biais du concept marketing "il faut bien s\\\'amuser"  C\\\'est un mot d\\\'ordre, un impératif catégorique, il faut consommer. Nos comportements eux-mêmes sont standartisés. Les bouées, ballons, piscines de plastique  sont les objets standartisés de nos comportements formatés, la fabrication artificielle de nos désirs, normés et formatés.
Commentaire n°1 posté par La dilettante le 30/05/2006 à 14h51
Voilà une expo qui va en plus plaire à mes zozos (et qui ne se terminent pas tout de suite).
Commentaire n°2 posté par Vroumette le 30/05/2006 à 22h19
>Vroumette : je t'avais promis...(y en aura d'autres)
>la dilettante : sur la fabrication artificielle, normative des désirs, sur la société de consommation (etc) : c'est un fait, alors pourquoi en rajouter ? L'objet d'art doit incarner une dimension supplémentaire. Ces objets de Gérard Deschamps, à mon avis, ne remplissent pas ce rôle, mais, c'est des trucs "sympas".
Commentaire n°3 posté par holbein le 31/05/2006 à 14h25
Eh oui, c'est sympa, à voir avec les zazous aussi. Mais l'art n'a pas a être sympa, ni beau, c'est bien au delà. Une foire d'art peut être agréable avec des enfants, mais n'est aucunement un parc d'attraction., une garderie. Chaque chose a sa place.

Eh oui, pourquoi en rajouter?

Sur ce sujet superbe conférence de Baudrillard , la violence faite à l'image.En voici le lien

Commentaire n°4 posté par mitsou le 04/06/2006 à 19h32
>Mitsou : je n'ai pas encore eu le temps d'écouter le contenu de contribution de Jean Baudrillard mais je me réjouis à cette idée, et merci pour le lien.
Nous sommes d'accord avec le fond du billet : une exposition, d'art contemporain ou non, n'est pas un parc d'attractions (les parcs d'attractions, précisément, sont faits pour ça : jouer leur rôle bien spécifique de parc d'attractions). Et les petits zazous sont pas tous des imbéciles : ils peuvent aussi aimer les oeuvres d'art, et pas nécessairement aux forceps ! C'est notre boulot de leur faire distinguer une exposition d'oeuvres d'art d'un Disneyland. Ce qui ne veut pas dire (et au contraire) qu'on s'interdise le plaisir et le jeu dans le rapport aux oeuvres.
Commentaire n°5 posté par holbein le 05/06/2006 à 09h43
Gerard Deschamps a travers ses "pneumostructures" critique avec justesse la siciete de consommation et des loisirs dans laquelle nous sommes .ces oeuvres issues de la société industrielles sont a l image de celle ci :standardisees a des millions d exemplaires faisant de nous des etres impersonnels,robotisés, infantiles ,voulant vivre l instant présent  en niant le futur a l instart de ces oeuvres non perenne.C est gai ,plein de couleurs,bref de vie.Une des plus belles oeuvres de "la force de l art ".Andy Wharol aurait aimé.
Commentaire n°6 posté par bouchaib michel le 20/06/2006 à 13h56
On est d'accord sur la démarche "critique de la société de consommation","critique de la société du loisir obligatoire", etc. : l'artiste cerne puis s'approprie un travers de la société, va le reproduire à l'identique, l'exagérer un peu. Quand on parle de critiue de... on est censé rejeter, ne pas s'associer, dénoncer l'affaire, etc. Or là, que se passe-t-il ? L'artiste refabrique les mêmes objets que le type lambda va trouver "beau", "sympa", etc. Ou est la critique? Que devient la dénonciation initiale? On est dans du kitsch et la critique est un prétexte.
Commentaire n°7 posté par holbein le 20/06/2006 à 21h52
Madame, Monsieur
Bien plus qu’un commentaire, je me permets de vous déposer une œuvre d’art versée au catalogue du non-objet "Commentaires" sous le numéro : Pièce com21/octobre/2009
Artiste d’art contemporain, je travaille essentiellement sur rien en collectant tous les événements de ma vie quotidienne d’artiste qui pourraient éventuellement réussir à me permettre de produire une œuvre. Vous avez par cet article réussi quelque peu à rendre plus concrètes mes nombreuses œuvres absentes.
Merci.
Olivier Borneyvski­   
Commentaire n°8 posté par borneyvski le 10/10/2009 à 16h57
Je vous remercie pour m'avoir donné (à mon insu) l'occasion de participer à votre désir de concrétude.
Je constate néanmoins que la Pièce com21/octobre/2009 n'a pas encore été déposée dans vos réserves.
Commentaire n°9 posté par espace-holbein le 11/10/2009 à 15h07

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