mercredi 6 décembre 2006

Le Cabinet du Docteur Caligari 4.

Le Cabinet du Docteur Caligari
ombres
  Expression : c'est de là que vient le mot «expressionnisme». Tout sentiment qui se reflète sur un visage n'apparaît comme tel qu'en déformant les traits habituels de ce visage, en d'autres termes : en les arrachant à leur état de repos. Plus le sentiment est vif, plus le visage est altéré. Un visage parfait, «normal» (pour autant qu'il en puisse exister un) serait inexpressif et vide, dépourvu de toute physionomie.

Bela BALASZ

Sur le cinéma expressionniste
L'Expressionnisme allemand, Revue Obliques,
Paris, 1976, p 149

 K  O  R T  N  E  R
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Bon, je vois que tu as bien suivi, lecteur : la sublime gueule tordue de Fritz Kortner n'est pas dans le Caligari, mais dans Le Montreur d'ombres. C'est le moment où il devient fou (ou furieux), le mari. Après s'être effondré, sorti du cadre, Fritz Kortner va réapparaître, en bas, par la gauche, doucement, furieusement, il remonte sur l'écran (démoniaque), les yeux qui tournent, la bouche qui vrille, les sourcils qui font le grand huit, le regard illuminé et génialement malade.
illustrations : photogrammes du film

Voir l'exposition à la  Cinémathèque française (Paris), 
Le cinéma expressionniste allemand, splendeurs d'une collection


Commentaires

Je n'ai pas trop aimé ce film...
Commentaire n°1 posté par Cendre le 07/12/2006 à 13h45
On peut pas être parfait (e)... ;-)
Et on n'est pas obligé de tout aimer.
Il y a tout de même une chose importante, c'est de voir les films au cinéma. C'est incomparable (le format, la qualité de l'image, l'ambiance, le rituel, etc.). Et puis on apprend à aimer certaines choses avec le temps.
Et pour ce qui concerne notre sujet, j'ai lu quelque chose dans le catalogue de l'exposition de la cinémathèque, c'est un petit texte de Lotte Lenia (qui a contribué à constituer les collections de la cinémathèque) :
«Langlois a vu pour la première fois en 1932 Das Cabinet des Dr. Caligari (Le Cabinet du Docteur Caligari, 1919) et l' a peu apprécié :
« Je ne l'aime pas. Tout y est trop factice et le pouvoir de suggestion n'est pas assez puissant pour vous faire croire à la réalité.» A titre de comparaison, André Gide ( que Lotte a déjà rencontré à plusieurs reprises) confie à son journal qu'il trouve Nosferatu de Murnau, «médiocre [...] complètement manqué»... Langlois changera d'opinion sur le film de Wiene, dont il retrouvera plusieurs copies, certaines teintées.»
Il faut se rappeler qu'Henri Langlois fut une figure remarquable, directeur, fondateur historique de la cinémathèque française, et mort maintenant.

Nul n'est parfait, je te disais...
Commentaire n°2 posté par holbein le 08/12/2006 à 19h16

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