lundi 12 mars 2007

David LYNCH - The Air Is on Fire .1

David Lynch
The Air Is on Fire

du 3 mars au 27 mai 2007


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«The Air Is on Fire» ("L'Air est en feu").
« Ce sont juste quelques mots que j'avais écrits sur un dessin, et qui peuvent faire surgir mille images chez chacun.»

David Lynch

C'est aussi le titre de cette merveilleuse exposition qui débute ces jours-ci à la Fondation Cartier à Paris. Titre beau et énigmatique sur lequel David Lynch persistera à garder le mystère comme sur l'ensemble de son œuvre.
La force de ne rien dévoiler...


Nous connaissons David Lynch pour avoir vu et revu ses films aux ambiances mystérieuses, glauques, fantastiques, fascinantes, imprégnées d'inquiétante étrangeté et pleines de poésie. Mais David Lynch est un peintre, un dessinateur, un photographe, un créateur d'ambiance et de musique, un bricoleur de génie. Seuls quelques dessins et quelques toiles avaient été montrés à Tokyo en 1990 mais rien de plus.
Cette œuvre complexe, fascinante est présentée pour la première fois en France. La Fondation Cartier montre ce travail assidu, ample, rigoureux et régulier, d'un artiste connu pour être cinéaste et qui a fait du cinéma...par hasard.
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Le peintre David Lynch avait en effet l'intention de réaliser un tableau en mouvement. On raconte qu'un jour il vit dans son atelier une de ses toiles trembler fébrilement sous l'effet du vent. Il eut l'idée de réaliser une peinture mouvante et ce fut «Six Men Getting Sick» (1967, à gauche) un petit film d'animation. Ce qui déclencha son désir de continuer à fabriquer des images qui bougent.

On peut voir ce petit film de quatre minutes projeté dans l'exposition. Il y eut d'autres courts-métrages, d'autres films d'animation, avant le fameux long-métrage «Eraserhead», devenu un objet de culte. Tous les courts sont projetés dans la grande salle du bas de l'exposition. Et comme David Lynch est un homme d'ambiance et un homme d'espaces, il a recréé pour ces projections le petit théâtre à lourds rideaux, à colonnettes et scène éclairée d'ampoules au sol que l'on voit apparaître, justement, dans le film «Eraserhead». Nous regardons les projections confortablement installés dans les fauteuils ronds et rouges du petit théâtre du film-culte.

Dans le même état d'esprit, je ne t'ai pas dit, lecteur : tu vois l'image en haut de l'article ? C'est un petit dessin de David Lynch. Un dessin grand comme un paquet de cigarettes (extrait d'une série de 500 dessins que l'on peut voir et dont je te parle demain). Et bien, Lynch, le bricoleur de génie, lui qui a scénographié toute son exposition, a décidé de fabriquer une réplique en volume grandeur nature de ce lieu sorti de son imagination, de telle sorte que le visiteur puisse déambuler dans un espace digne d'une chambre rencontrée dans Blue Velvet.
La petite salle du sous-sol a été moquettée en rouge léopardée noir, comme l'accès des toilettes, d'ailleurs... Le grand David a tout dessiné.
Oeuvre d'art total.

Je continue la visite demain (j'espère).

«The Air Is on Fire», exposition à La Fondation Cartier pour l'art contemporain

du 3 mars au 27 mai 2007
illustrations :

1. Sans titre, sans date, Technique mixte sur papier 7,6x12,7cm ©David Lynch
extrait du site de la Fondation Cartier
2. David Lynch, photographie : Jonathan Frantini pour Beaux Arts magazine, janvier 2007
extrait de Beaux Arts magazine, mars 2007, p 99
3. Six Men Getting Sick, 1967, 4 min, (film de 45 secondes en boucle), 16 mm, couleur, projection sur écran-sculpture.
©David Lynch
extrait du site de la Fondation Cartier



Commentaires

Eh bien j'espère que la visite aura une suite, et quelle Suite ! L'idée de restituer une chambre à la Blue velvet m'enchante. Je vais sans doute pas tarder à découvrir son expo, et plus particulièrement pour découvrir ses photos et peintures, bien-sûr !
Commentaire n°1 posté par Cendre le 12/03/2007 à 15h41
Visite sans fin... Les photos, j'en parle un peu plus tard.
Commentaire n°2 posté par holb le 13/03/2007 à 17h57

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