mardi 21 mai 2013

Xenia NIKOLSKAYA, Dust

Xenia NIKOLSKAYA, Dust
 
  Nous sommes entrés par la porte de derrière, dans l'obscurité totale. Mon cœur battait très fort, j'ai eu peur, mais quand le gardien a allumé la lumière, j'ai vu un endroit magique - totalement intact et recouvert d'une molle couche de poussière - une merveilleuse salle dallée de marbre datant du début du 20e siècle. Le Palais de la Belle au bois dormant. Pourtant, il donnait l'impression d'être encore occupé, comme si les propriétaires venaient à peine de le quitter. Sous un plafond de verre, livres et photographies gisaient. D'un côté, la bibliothèque et un salon et de l'autre  la salle à manger. Un escalier de marbre rose  conduisait à un long balcon arrondi  et vers les chambres : à sa base se trouvaient deux griffons. Marbre, soie, bois poli,  cristal, miroirs et peintures - l'endroit semblait transformé en un théâtre où un drame venait d'avoir lieu - un drame très privé - celui qui vous remplit de curiosité et de culpabilité, un peu comme si l'on lisait des lettres destinées à quelqu'un d'autre (...).


Ce travail a duré cinq ans. Étrangement, les dernières photos ont été prises juste avant la révolution égyptienne du 17 Janvier et la sélection finale a été achevée le 11 Février - le jour Moubarak a démissionné *

Travail photographique fait en Egypte, 2006-2012.
 
 
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Cette architecture construite en Egypte à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle - généralement connue sous le nom d’ «architecture cosmopolite» - succombe vite aux négligences dues à une véritable frénésie de l'immobilier provoquée par la surpopulation des villes. Ces facteurs donnent une urgence particulière à la volonté de Nikolskaya de documenter ces espaces. Depuis qu’elle  a lancé ce projet en 2006, un certain nombre de lieux décrits dans ses travaux ont été démolis, tandis que d'autres sont passés par un processus de rénovation et de modernisation.
(editions.nymoon.com)
 
 
 
 * texte extrait du site de Xenia Nikolskaya :
     Xenia NIKOLSKAYA
 
Photographies empruntées à différents sites, notamment :
editions.nymoon.com
thepolisblog.org
islamicommentary.org

picturedept.tumblr.com
egyptindependent.com
photography.jadaliyya.com
roadsandkingdoms.com
artsviewfinder.tumblr.com/post
grandhotelsegypt.com


 
 
  J'ai découvert le travail de cette artiste à l'occasion de la visite de l'exposition Le Théorème de Néfertiti, à l'IMA. Trois grands caissons lumineux y étaient présentés.
J'espère que toutes ces photographies font bien partie de la série Dust car Xenia Nikolskaya en a fait d'autres au Caire comme celles -également magnifiques- du Musée de l'agriculture, par exemple, ou ailleurs...
 

Commentaires

Ces photographies sont magnifiques, elles sont le reflet d'une atmosphère très particulière, très prenante et très inspirante. Un monde poétique et figé. 
Commentaire n°1 posté par Poppy Gali le 13/06/2013 à 22h34
C'est vrai. Elles produisent un certain effet de fascination, je trouve.
Réponse de espace-holbein le 23/06/2013 à 19h36


 

mercredi 8 mai 2013

Le théorème de Néfertiti, IMA

  Itinéraire de l'œuvre d'art : la création des icônes
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nef3 300   À peine entrés dans l'exposition, la première œuvre à laquelle nous sommes confrontés est une sculpture qui s'apparente au travail d'Ange Leccia (ou de Bertrand Lavier) mais qui a été imaginée par un artiste palestinien, Nida Sinnokrot : deux bras de pelleteuses disposés en miroir et qui dressent leurs griffes métalliques vers le ciel. L'œuvre est à la fois  sobre et extrêmement expressive. Plus loin, dans le mur blanc, perce une longue fenêtre sombre qui laisse apparaître en son milieu une petite stèle éclairée représentant un personnage les bras levés : le dispositif ainsi créé  met les deux œuvres en résonance.
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Cette stèle de Térénouthis date du premier siècle et montre un orant debout. Elle mesure moins de 30 cm de côté.  L'installation de Nida Sinnokrot, KA (JCB, JCB) date de 2009 et mesure près de 5 mètres de long. Loin de fonctionner simplement en écho, les deux œuvres semblent au contraire entretenir un rapport critique : le hiéroglyphe égyptien ka, les deux bras levés, peut aussi bien signifier un appel aux cieux qu'un geste de désespoir.
 
 C'est l'ensemble des circonstances, ou encore, le mécanisme qui fait qu'un objet placé dans un musée, dans une galerie ou dans une collection advient au statut d'œuvre d'art, voire d'icône... Le simple fait d'être montré, d'être mis en valeur, placé en exergue, le simple fait d'être vu, observé, admiré, change la nature de l'objet exposé. Les conditions dans lesquelles cet objet est montré, ou celles dans lesquelles il est contemplé, modifient, elles aussi, la façon dont il est perçu. Le théorème de Néfertiti prend la mesure de ces changements. Tel est le diagnostic posé par Sam Bardaouil et Till Fellrath, les deux commissaires de cette exposition  qui a ouvert récemment ses portes à l'Institut du monde arabe et telle est la posture qui va être déclinée tout au long de la visite.
 
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nef6 300   Le buste de Néfertiti est une œuvre exceptionnelle. Son histoire l'est aussi : sculpté vers 1350 av J.-C. par Thoutmôsis, sorti d'Égypte de manière rocambolesque  il y a exactement un siècle, caché dans une mine de sel durant la seconde guerre mondiale,  placé actuellement sous une immense coupole, il occupe  une salle entière du Neues Museum de Berlin . Ce buste va être utilisé dans cette exposition de l'IMA comme métaphore d'un processus d'appropriation. En effet, à chaque étape de sa vie tumultueuse, le buste de Néfertiti a été décontextualisé et mis au service de ses nouveaux acquéreurs ou protecteurs. On verra qu'à chaque épisode, cette œuvre d'art -comme un certain nombre d'autres- va devenir un instrument d'objectivation  des identités individuelles et collectives.  L'extraordinaire mise en scène du musée de Berlin (photographiée ici par Candida Höfer) est remise à plat par la sobre prise de vue du visage que fait  Youssef Nabil (2003, ci-dessus) de Néfertiti. L'exposition est déclinée en trois sections bien distinctes : L'Artiste, le Musée, le Public. 26 artistes contemporains y sont représentés. 
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  L'exposition va procéder à d'incessants aller-retours et hybridations entre les périodes pharaoniques, islamiques, coptes et modernes ou contemporaines. Ainsi, des travaux comme cette grande photographie de Kristine Agegaard & Janne Schäfer,  Horus et Anubis au Caire islamique, qui met en scène deux Égyptes : l'une actuelle, quotidienne, vernaculaire -celle des petites gens-, l'autre, tout autant réelle et quotidienne mais empruntée au monde de l'Égypte ancienne, celle des pharaons qui font vivre tous les jours les boutiquiers. 
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Divers courants, divers artistes sont montrés ; certains connus, d'autres nettement moins. La célèbre réflexion menée par Giacometti qui se demandait "Qu'est-ce-qu'une tête ?" prend ici tout son sens lorsque l'on rapproche sa Tête d'homme (Lotar) de 1965 (15) du portrait d'homme de la période ptolémaïque réalisée plus de vingt et un siècles avant (14). Et il en va ainsi des rapprochements entre une statue-cube (10) -1250 av J.-C.- et une sculpture d'un artiste égyptien moderne, Mahmoud Moukhtar (9) ou bien encore d'une gouache de Paul Klee (7) et d'une stèle funéraire copte du VIIIe siècle (6). L'occasion aussi de découvrir le travail d'un peintre franco-égyptien, ami de Maurice Denis (11) : Georges Sabbagh (12) et des rapports étroits qu'ils entretenaient. Une autre découverte : l'existence du groupe Art et Liberté et du travail d'Adam Broomberg et d'Olivier Chanarin autour de ce groupe (13).
           
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Et puis des œuvres stimulantes ou drôles comme ce Tupperware-Sarcophagus (Relicario) de Vik Muniz (16) ou encore certains travaux photographiques de montage dans un style entretenant des liens évidents avec le surréalisme comme ce Portrait de Gulpérie Efflatoun de Georges Henein (17)
           
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  Peintures, photographies, vidéos, sculptures, installations, les œuvres qui sont présentées et qui ont été produites sur une période s'étalant sur deux millénaires, prennent du sens dans le cadre de cette confrontation. Certains travaux vont même jusqu'à contaminer les œuvres de cette exposition comme les petits personnages proliférant de Bassem Yousri (20) qui occupent tout l'espace de l'exposition, soit en se plaçant à proximité des œuvres, soit en étant en contact direct avec elles. Cela fonctionne d'ailleurs parfois très bien (le petit personnage placé à côté de la gouache de Paul Klee en début d'exposition, alors que l'on ne sait pas encore à quoi il fait référence), parfois un peu moins (la figurine de Yousri faisant trop acte de présence à côté d'une œuvre qui lui abandonne une partie de son sens ou de sa force).
           
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  La section du Théorème de Néfertiti intitulée Musée rend compte des différentes conditions d'exposition des œuvres et pose en termes critiques des questions sur la manière dont ces espaces visent à construire des savoirs -qui ne sont pas nécessairement en rapport direct avec la nature des œuvres exposées- ou à tirer ces œuvres dans un sens favorable aux institutions qui les hébergent. Les modes d'exposition inventoriés sont extrêmement variables. Un des plus significatifs de ce point de vue est, peut-être, celui qui concerne le buste de Néfertiti : la photographie de Candida Höfer (4) le montre, trônant seul au centre d'un immense espace muséal coiffé d'une coupole impressionnante d'un des musées les plus prestigieux d'Allemagne, le Neues Museum de Berlin. Ce dispositif semble destiné à nous transmettre autre chose -ou bien plus- que les qualités strictement artistiques de ce buste. Mais il existe des modes d'exposition moins autoritaires qui peuvent même confiner au désuet comme cette vitrine du musée de l'agriculture du Caire (21) représentée par Xénia Nikolskaya dans cet immense et magnifique caisson lumineux.
           
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  Ici la vidéo d'Emily Jacir qui montre l'intérieur du musée du Caire et le geste iconoclaste d'un agent d'entretien qui époussette et astique  consciencieusement une stèle millénaire (22)... Plus loin, une autre vidéo, celle de William Kentridge, qui fonctionne comme un pendant de la précédente où l'on voit l'artiste qui observe, analyse, mesure les œuvres de manière fantaisiste puis prend des notes, leur donnant ainsi le rôle central justifiant l'existence du musée et du rôle du conservateur. À qui appartiennent ces œuvres du passé ? Au patrimoine mondial, à l'Égypte elle-même ? Doit-on les restituer ? Quel est le rôle du musée ?
           
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  Une autre façon de poser la question de la légitimité du musée dans une de ses missions principales qui est de dispenser des connaissances et des savoirs, se retrouve dans une installation de l'artiste libanais Mohamad-Said Boulbaaki, Al-Burak I. Ici, l'esthétique et la conception des musées de type archéologique sont reconstituées de manière scrupuleuse (carnets, instruments divers, objets, gravures anciennes, croquis, documents, relevés, cartes, ossements, photographies, etc.(25) et le tout est présenté dans la pénombre -chaque élément étant fortement éclairé- à l'intérieur de vitrines de bois sombre. Cet ensemble force la crédulité du visiteur qui se met néanmoins à douter de la réalité scientifique  de ce qui est présenté lorsqu'il constate qu'un des éléments principaux de l'installation est le squelette reconstitué de Pégase (24), figure mythologique, s'il en est...  En vérité, Baalbaki a imaginé -et fabriqué- le squelette d'Al-Burak qui est un cheval mythologique qui transportait les prophètes. Il est communément admis qu'au VIIe siècle, le Burak a porté le prophète Mahomet de la Mecque à Jérusalem. Ce travail fait évidemment penser à la série Fauna de l'artiste catalan Joan Fontcuberta. Le travail d'Ai Weiwei paraît beaucoup plus radical dans la manière d'attaquer le problème du musée et du statut des objets qu'il contient : Coca-Cola Vase (26) est une peinture que l'artiste a faite sur un vase de l'époque néolithique (5000-3000 av J.-C). L'inscription Coca-Cola a été dessinée à l'aide de peinture rouge sur cet objet précieux, habituellement destiné à être exposé dans un musée archéologique. 
           
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  La troisième et dernière section, de l'exposition va inverser le point de vue et cette fois c'est la vision du public qui va construire le regard ou l'orienter. L'œuvre d'art va souvent excéder très largement son rôle et contribuer à la fabrication d'un univers ou d'une représentation collective.
En 2003, Little Warsaw présente Corps de Néfertiti (27) dans le cadre du pavillon hongrois de la Biennale de Venise. Le buste de Néfertiti va se trouver au centre d'une polémique 4000 ans après sa création par Thoutmôsis : deux artistes, Balint Havas et Andras Galik placent le buste sur un corps spécialement fabriqué pour lui et à son échelle. Il sera encastré un court instant puis déposé avant de retourner dans sa vitrine de musée. Tout va être filmé et le film de cette performance présenté à Venise à côté du corps sans tête. L'élément archéologique quasi sacré était devenu pour un court instant un simple composant pour une pièce d'art contemporain. La recontextualisation -même éphémère- d'une pièce maîtresse de l'art appartenant au patrimoine mondial choqua les autoriés égyptiennes qui décidèrent  de retirer l'autorisation de fouille au directeur du musée de Berlin, l'intervention de Little Warsaw étant considérée comme dégradante pour la figure royale. Le patrimoine artistique peut servir également le nationalisme comme le montre cette vidéo, Le Passage d'un dieu (29)  de David Tretiakoff qui filme les réactions d'un public fervent, mais partagé, à l'occasion du transport de la statue de Ramsès II vers un lieu muséal.
La figure de Néfertiti servira également les intérêts économiques d'une Égypte qui va tenter de se reconstruire après l'avènement de Nasser : l'installation d'Ala Younis, Néfertiti 2008, rappelle l'histoire de cette machine à coudre de marque Néfertiti fabriquée dans les années 50 et destinée à participer à la modernisation du pays (28). L'utilisation d'une figure symbolique d'une Égypte puissante qui rayonnait sur le monde va tenter d'incarner un renouveau économique ponctuel qui d'ailleurs s'avèrera être un échec.
           
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  La question de la femme et des fantasmes que ce thème provoque dans l'imaginaire orientaliste est abordé dans l'exposition sous un angle historique (une réplique de taille réduite du célèbre tableau d'Ingres la Grande Odalisque figure à proximité d'un tirage photographique de grand format  de Youssef Nabil représentant Natacha Atlas costumée en danseuse orientale (31). L'autre référence est incarnée par Ghada Amer, artiste née en Égypte et qui s'est fait connaître par ses travaux féministes qui consistaient à coudre et à broder sur ses tableaux des motifs empruntés à des magazines pornographiques mais de façon extrêmement délicate ou visuellement discrète. Ici, dans l'installation qui est montrée,  Le Salon Courbé (31), le procédé qu'elle utilise est le même (des broderies sont faites sur les éléments du mobilier) mais le propos renvoie à une autre préoccupation : celle de la désignation du terrorisme. En effet, ce salon est la réplique d'un boudoir qui est a priori un lieu feutré, propice aux bonnes manières, aux échanges, à la conversation. Mais Ghada Amer a pris soin de broder, au moyen de fil rouge sang et en caracatères arabes sur toute la surface du mobilier, le mot "terreur". Le papier peint est également recouvert de la définition, en anglais, de ce même mot. Un œil distrait ne verrait sans doute que la présentation de pièces de mobilier décoré de motifs rouges. L'irruption de l'Histoire contemporaine dans le monde feutré du musée associée au  vécu des visiteurs va contribuer à modifier la perception du public qui prendra conscience de la portée des enjeux artistiques.
           
           
           
Qu’est-ce en fait que le théorème de Néfertiti -nous demande la plaquette de présentation- selon les concepteurs de cette exposition ?... Eh bien, ce serait, tout d’abord, l’ensemble des mécanismes, ou encore, des circonstances, qui fait qu’un objet d’art, voire un simple objet, lorsqu’il est offert aux regards et, donc, placé en situation d’être vu, contemplé, admiré – dans un musée, dans une galerie , au sein d’une collection –, voit conséquemment son statut changer, advient à celui d’œuvre d’art, voire d’icône…


  L’exposition Le Théorème de Néfertiti a précédemment été montrée au Mathaf, le musée d’Art moderne de Doha au Qatar, sous le titre Tea with Nefertiti juste avant d'être présentée à l'Institut du monde arabe, à Paris. En passant de l'Orient à l'Occident, le Thé avec Néfertiti est devenu le Théorème de Néfertiti. On ne peut éviter de penser au titre du film de Medhi Charef, Le Thé au harem d'Archimède -combinant lui aussi thé et théorème- film qui montrait déjà les rapports complexes d'un Orient/Occident sous nos fenêtres, avec son lot de drames mais aussi de richesses et d'émotions. Ce jeu des échanges, fait de sonorités, de sens, d'affects, de confrontations, de représentations de cet Orient lointain -mais si proche, finalement-, un Orient fantasmé, créé de toute pièce, tout ça se mêlant, se reflètant, va contribuer  -à terme-  à constituer un matériau fertile, vivant, sans cesse renouvelé, et qui nous aidera à nous situer,  et à nous enrichir mutuellement, y compris par le biais des œuvres d'art. L'exposition, très stimulante,  se révèle, à ce titre, extrêmement féconde.
           
           
           
           
           
Le théorème de Néfertiti
23 avril-8 septembre 2013

Institut du monde arabe
1 Rue des Fossés Saint-Bernard  75005 Paris


www.imarabe.org/
 
 
 
Un certain nombre de photographies figurant dans cet article sont des photos personnelles, mais certaines autres ont été empruntées à différents sites, notamment :
-flickr
-Nafas art magazine
 
 
Références :

1  : Nida Sinnokrot, KA (JCB, JCB), installation,  2009
2  : stèle de  Térénouthis - adorant debout avec Horus et Anubis, période romaine, Ier siècle, calcaire
3  : Youssef Nabil, Néfertiti, Berlin 2003, photographie, 2003
4  : Candida Höfer, Neues Museum Berlin IX, 2009, 2009, tirage C
5  : Jane Schäfer & Kristine Agergaard, Horus et Anubis dans le Caire islamique, 2006, photographie
6  : stèle funéraire copte, VIIIe siècle, calcaire
7  : Paul Klee, Escalier et échelle, 1928, gouache
8  : Mahmoud Moukhtar, L'Enfant du Pays, 1910, bronze
9  : Mahmoud Moukhtar, La Sieste, 1928, basalte
10 : Statue-cube d'Itet(i), Nouvel Empire, XIXe dynastie, vers 1250 av J.-C., Grès
11 : Maurice Denis, Agnès, Pierre et le perroquet, 1919, huile sur toile
12 : Georges Hanna Sabbagh, Agnès, Le Calvaire, 1919, huile sur toile
13 : Art et Liberté
14 : portrait d'homme de la période ptolémaïque, 150-100 av J.-C., basalte
15 : Alberto Giaccometti, Tête d'homme (Lotar), 1965, bronze
16  : Vik Muniz, Tupperware Sarcophagus, Object (Relicario), 2010, techniques mixtes .
17 : Georges Henein, Portrait de Gulpérie Efflatoun, photomontage, 1945
18 : représentation de la fille d'Akhénaton et de Néfertiti, bas-relief, calcaire, XVIIIe dynastie 1350 av J.-C. 
19 : Kees van Dongen, La Marquise Luisa Casati, vers 1950, sérigraphie
20 : Bassem Yousri, It's not as easy as it may have seemed to be, 2012, installation
21 : Xenia Nikolskaya, Wild cats, Agricultural Museum, Cairo, 2010, tirage couleur dans un caisson lumineux
22 : Emily Jacir, A Sketch in the Egyptian Museum, April 24, 2003,  Le Caire, 2003, video
23 : William Kentridge, Carnets d'Égypte : Catalogue (leçon de dessin 36), 2010, video
24 : Mohamad-Said Baalbaki, Reconstruction d'un squelette de cheval ailé, Al-Burak  I, 2007-09
25 : Mohamad-Said Baalbaki, Vitrine Al-Burak  I, 2007-09
26 : Aie Weiwei, Coca-Cola Vase, 1997, vase du néolithique (5000-3000 av J.-C.) et peinture
27 : Little Warsaw,  Corps de Néfertiti, 2003, video et sculture en bronze
28 : Ala Younis, Néfertiti 2008, installation
29 : David G. Tretiakoff, Le Passage d'un dieu, 2008, vidéo
30 : Ghada Amer, Le Salon Courbé, 2007, installation mixte
31 : Youssef Nabil, Natacha Atlas, Cairo, 2000, tirage argentique coloré à la main
 
 
 
 
 

Commentaires

On peut aussi faire référence au Théorème, le film de Pasolini qui selon Wikipedia: Annoncé par un messager, un personnage mystérieux d'une étrange beauté s'immisce dans une riche famille milanaise et entretient des rapports sexuels avec chaque membre de la famille, changeant radicalement la vie de chacun. Ainsi l'oeuvre d'Art dans l'exposition change-telle de vie dans la confrontation avec une autre oeuvre, un autre lieu, un autre visiteur
Commentaire n°1 posté par borneo le 12/05/2013 à 04h49
Oui, je connais ce très beau film de Pasolini. Changer la vie...
Ainsi, l'œuvre d'art change de vie et change donc la vie ?
Réponse de espace-holbein le 21/05/2013 à 15h14
THÉORÈME DE LA CONSCIENCE OPTIMALE.fermaton.over-blog.com
Commentaire n°2 posté par clovis simard le 11/09/2013 à 22h47